Le créateur et la création dans la penséememphite et amarnienne. Approche synoptique du "Document philosophique de Menphis" et du "Grand Hymme Théologique" d'Echnaton.
 

Le créateur et la création dans la pensée memphite et amarnienne. Approche synoptique du "Document philosophique de Menphis" et du "Grand Hymme Théologique" d'Echnaton.
Mubabingue Bilolo. Publications Universitaires Africaines. Menaibuc, éditeurs. 1988.

"Du point de vue de l'histoire de la philosophie et de la théologie, le "Document Philosophique de Memphis" (Version du roi nubien Shabaka) et le "Grand Hymne au «Grand-Jati-Vivant»" d'Echnaton figurent parmi les documents les plus représentatifs du courant de la création par la Pensée et par la Parole. Le DPM explique l'Acte créateur à partir d'une théorie scientifique de l'action et de la connaissance, tandis que le GH expose l'"onfo-polarité" du Créateur à partir d'une phénoménologie de l'action du soleil, de la lumière -air et du père ou de la mère responsable. Leur mérite réside surtout dans leur "mono-originisme" radical et dans le fait qu'ils ont su installer, entre le Créateur et sa création, "un pont" qui maintient et sa Transcendance et son Immanence."
Quatrième de couverture.
 
             
 
Les origines sacrées des sciences modernes







 

Les origines sacrées des sciences modernes
Charles Morazé, Fayard. 1986

"Chartes Morazé, membre fondateur des Fondations des Sciences Politiques et de la Maison des Sciences de /'Homme, créa en 1948 l'actuelle École des Hautes Études en Sciences Sociales et en 1968 le département d'Humanités et sciences sociales de l'École Polytechnique. Il dirigea ensuite l'institut du Développement économique et social de l'université de Paris I Panthéon-Sorbonne. Il préside aujourd'hui la Commission inter-, nationale pour une Histoire du développement scientifique et culturel (UNESCO). Ce livre est le fruit de quarante années de travail collectif.

Reliques préhistoriques, textes des pyramides ou algèbres actuelles : tout témoigne qu'un petit lot commun de prescriptions dicte aux hommes comment faire et comment dire. L'essentiel de ce lot remonte à l'origine d'un monde subordonnant à l'espace-temps tout ce qui exista, existe, vécut et vit. Au terme de ces impératifs, l'individu peut agir, penser, parler à volonté dans l'étroite marge de liberté que lui laisse sa condition événementielle d'individu historique.

Les figures du trièdre et du tétraèdre (la pyramide ou le prisme, par exemple) constituent la représentation élémentaire à l'origine des sciences modernes et de leur mathématique au lendemain de millénaires plutôt occupés par les métamorphoses du sacré. Elles définissent l'espace orienté, permettent de ' construire du stable dans cet espace et d'élaborer un code universel capable de décrypter l'histoire des événements, des croyances sacrées ou des sciences rationnelles.

De fait, ces constantes structurelles, Charles Morazé les retrouve dans le mythe d'Horus, divinisant le calcul fractionnaire ; dans le Yi-king chinois, révélant le destin d'une des plus vieilles civilisations ; il les constate chez Descartes et ses successeurs (Hamilton et Félix Klein). Ces mêmes constantes légitiment les numérotations occidentales faites de nombres réels ou imaginaires ; elles explicitent les structures élémentaires de la parenté, le code génétique et la linguistique.

En cela l'ouvrage peut être lu aussi comme le commentaire de schémas, d'œuvres d'art ou de textes jusqu'alors incompris, différents par leur nature, leur fonction et leur époque, mais semblables dans leur signification essentielle : il est en histoire un code mental omniprésent et fonctionnel dont tout est justiciable."
Quatrième de couverture.

 
             
 

Des signes pictographiques à l'alphabet
 

Des signes pictographiques à l'alphabet
Sous la direction de Rina Viers. Préface de henry de Lumley
Karthala - association alphabets. Edi. Kartala. paris. 2000

"Des deux côtés de la Méditerranée, des peuples ont laissé des signes gravés. Traces de leur culture ou préécriture ? Les grandes civilisations de la Mésopotamie et de l'Egypte possèdent les cunéiformes et les hiéro-glyphes, systèmes très complexes qui réservent la connaissance de l'écriture à une élite de scribes et de prêtres. Mais, entre 1800 et 1000 avant J.-C., apparaissent au Proche-Orient quelques systèmes alphabétiques qui permettront de communiquer plus facilement.

D'autres tentatives de simplification avaient déjà existé. Les Élamites avaient inventé un syllabaire de signes linéaires à partir de signes pictographiques. Comment alors expliquer que l'écriture syllabique cunéiforme, si complexe, se soit imposée et maintenue si longtemps dans la région alors que les Ougaritains avaient inventé un alphabet cunéiforme consonantique ? Bien avant encore, les Egyptiens ont su, dès le IVe millénaire av. J.-C., isoler les consonnes de leur langue et les utiliser pour noter les noms propres. Pourquoi ces signes ne pouvaient-ils pas être utilisés pour noter tous les mots de la langue égyptienne ? Dans l'empire de Méroé, une écriture composée de signes alphabétiques et de signes syllabiques cache une langue, laquelle ?

Toutes ces initiatives, de même que l'adoption de l'alphabet, né sur le territoire charnière entre la Mésopotamie et l'Egypte, posent le problème de la relation entre l'oral et l'écrit. L'alphabet phénicien est transmis à l'Occident par les Grecs qui l'adoptent et fixent la notation des voyelles. Cet alphabet, d'origine sémitique, qui, par l'intermédiaire de l'étrusque, donne naissance à l'alphabet latin, peut donc transcrire aussi des langues indo-européennes.

L'alphabet a-t-il favorisé la communication ? Si toutes les langues étaient écrites alphabétiquement, la lecture en serait-elle plus facile ? De plus en plus dominateur, grâce à l'invention de l'imprimerie, l'alphabet sera-t-il détrôné par l'écriture électronique ou par l'image ?"
Quatrième de couverture.

 
     

 

 

 
 



 

 

 

Johannes Kepler(1571-1630)Sa vie, son œuvre
Si l'on devait décerner un prix au personnage historique le plus dévoué à la recherche de la précision absolue, c'est à l'astronome allemand Johannes Kepler qu'il faudrait sans doute songer. Kepler était tellement obsédé par les mesures de toutes sortes qu'il alla qu'à calculer la durée de la gestation à la minute près, soit 224 jours, 9 heures et 53 minutes (lui-même était né prématurément). Il n'est donc guère surprenant qu'il se soit donné tant de mal dans ses calculs astronomiques et qu'il ait fini par produire les tables astronomiques les plus exactes de son temps, ce qui permit finalement l'acceptation de la théorie héliocentrique (centrée sur le Soleil) du système planétaire.

Extrait page 294.