Les chiffres, les nombres organisent la cosmogonie de Moïse. Celle-ci repose sur l'idée d'un mouvement extensif AL,à l'intérieur d'un principe , considéré être en puissance d'être, puis ensuite en action*
BRAShIth, principe
, Bet, B
proto-sinaïque
Cananéen ou Palestinien du 13è. siècle av .J.-C.
Le mouvement extensif caractérise le passage entre l'état d'existence et celui d'animation vitale.
AL, développe les idées de l'élévation, de la force, de la puissance, de l'étendue.
Revenant sur elle même à l'intérieur du Principe, AL borne l'espace, et s'enveloppe. A l'image du cycle végétatif, ce mouvement se tarit et s'arrête, l'espace se ferme et une contraction AC f. se produit pour former une descendance, un "fruit" (une chose mise en sommeil).
AC f. est une tendance à compacter, à centraliser.
* L'idée de puissance d'être, incongrue à notre raisonnement logique, fonde la cosmogonie hébraïque. Elle repose sur l'idée des chiffres et les nombres, qui n'ayant n'ayant aucune existence tangible sont l'expression conceptuelle de la réalité, ils représentent celle-ci, ils sont néanmoins, de fat en principe.
Les chiffres et les nombres mettent en relief les tendances entre le mouvement extensif et la force contraignante. Ceux-ci revêtent plusieurs aspects.
1. le chiffre en lui-même
Un, écrit AHD, guidé, déterminé par la lettre D ou Dalet , exprimant l'idée d'abondance née de la division .
Le terme AHD est construit sur la racine A (H) D indique tout objet extrait de la multitude, tout ce qui émane d'une chose, la puissance de la division, une émanation modifiée par la lettre H représentant l'idée d'un travail, une action normale et législative, d'effort. AD, dont ce mot est formé, " se prend quelquefois pour l’unité même*, surtout en chaldaïque, signifie proprement, une pointe, un sommet, la partie la plus aiguë d'une chose; le haut d une pyramide. C’est la division arrêtée, subjuguée par une sorte d’effort; comme l’indiquent les deux signes D et H qui la composent". Enfin, pour conclure, AH indique les idées d'équilibre, d'égalité, de fraternité. |
2. Le nombre et son champ d'action
Le nombre reflète l'état d'un état tangible ou non tangible, variable ou non.
La lumière, écrit A°OR, est un état fixe.
La force contraignante nommée obscurité, HShC final est un état variable; présentant par sa lettre finale, un champ d'action par le passage d'un état à un autre.
C, 20
C final, 500
Dans l'écriture du texte, la vitalité du mouvement extensif s'exprime par le terme A°OR, traduit par lumière, qui par son nombre, évoque une proportion estimée harmonieuse reflétant ce qui est , et plus particulièrement, ce qui est tangible, perceptible à l'oeil. Cette lumière, n'a de fait aucun rapport avec ce que la science moderne décrit.
Le nombre figurant cette proportion, est le résultat du partage de l'unité, d'une unité de segment de droite selon un fractionnement constant . L'unité de droite étant considérée comme un monocorde dans lequel la résultante harmonieuse, visible et de là géométrique puisait son origine dans deux moyennes, l'une arithmétique, l'autre harmonique.
L'obscurité, quand à elle, forme l'idée d'une force, enveloppante, compressive et durcissante. d'où peut émerger la lumière.
L'obscurité..... Ce mot est composé de deux racines contractées HSh_ AC f., Il est remarquable dans son sens figuré et hiéroglyphique. Dans son sens figuré, c'est un mouvement comprimant et durcissant; La racine HSh, exprime un mouvement violent et désordonné, causé par une ardeur interne qui cherche à se distendre. La racine AC final peint, au contraire, un sentiment de contraction et de resserrement qui tend à se cent a lis er. Dans la composition du mot, c'est la force comprimante qui l'emporte, et qui enchaîne l'ardeur interne forcée de se dévorer elle- même. |
Dotés de mouvements contraires développant et enveloppant, le mouvement extensif et la force comprimante et durcissions caractérisent cette cosmogonie.
L'émergence de la lumière biblique
St-Luc. Bible, année 920,
Cathédrale de Léon.
Cod. C, folio 211