Powered by Translate
le tohu bohu
cosmogonie de Moïse
  Tohu bohu, modélisation  

 

 

 

 

Tohu bohu,

 

puissance-contingente-d'Etre dans-une-puissance-d'Etre

 

 

 

Le terme tohu bohu apparaît à G.1, v.2. Ce verset est consacré aux conditions d'existence et d'apparition des corps au sens large du terme , représentés ici par le terme et-la-terre faisant suite et se liant au terme ipséité_de-la-terre (G1.,v.1), les deux se définissant comme étant le lieu d'un mouvement de nature vibratoire, recommençant et finissant, reptiforme, se propageant en se divisant.

Nota:
- Pour la Genèse hébraïque, est entendu par existence, non seulement l'existence tangible, palpable, les choses en général, mais aussi l'existence potentielle: ce nexiste pas tangiblement mais se trouve en puissance d'exister. Pour exemple, grammaticalement un fils de sang s'écrit BN (Ben ...: fils ... de), un fils potentiel s'écrira, BR. Le concept, proche-oriental peut se comprendre , dans notre approche occidentale ainsi: les mesures d'une maison représentent l'état potientiel de la maison construite.

- terre: est compris ici, non pas le globe terrestre, mais un champ en deux dimensions et d'une manière extensive, un chamq d'action (un mouvement) géométrique. De fait, il existe deux champs terrestres de tailles différentes et où vont se développer deux mouvements similaires.

 
 

 

 

Le cadre d'existence du tohu bohu

L'existence du Tohu bohu précède l'apparition du mouvement d'extension caractérisant Ælohîm: "Dans le principe / créa / Ælohîm". Au passé simple, en G.1,v.1, succède l'imparfait: et-la-terre existait, puissance contingente d'être dans un puissance d'être (tohu bohu)

Imparfait: "on se place d'une manière fictive, à un point précis du passé. D'autre part, l'imparfait exprime une action inachevée, en cours d'accompliisement" Grammaire, Larousse du 20e. siècle.

 

La lumière et la tangibilité

Tous les corps reflètent la lumière. La lumière "biblique" symbolise la corporiété, la matière et sa représentation géométrique (la mesure de la face des choses). Le "lumière" biblique symbolise aussi sa représentation intellectuelle, arithmétique. Cette représentation par le nombre, les nombres et les rapports entre eux préfigure le tracé géométrique représentant ce qui est palpable, il s'agit là d'une puissance d'être (une chose qui n'existant pas réellement est néanmoins en puissance d'exister). la "terre" biblique a ce statut et de plus, peut ou ne peut pas être (contingence).

La "terre" biblique serait le lieu d'un mouvement possible. ce mouvement caractérisant son existence et sa pérennité: elle brille.

Le verset 2 de la Genèse décrit les modalités d'apparition de la "lumière", en écriture hébraïque , A°OR. La création de la matière lumineuse y est envisagée dans son aspect conceptuel c'est-à-dire arithmétique en allant d'un état chaotique à un état d'organisation permettant le tracé géométrique. Bohu est un lieu intérieur et tohu le son permettant l'organisation. de cette "terre".

Le concepteur décrit un effondrement de l'espace nommé abîme, dans lequel agirait une force compressive et durcissante, qui par réaction sur elle-même provoquerait une force extensive assurant un mouvement d'équilibre et de là, d'existence.

Genèse, chap. 1,v. 2
Fabre-d'Olivet
Genèse, chap. 1,v. 2

: ThE.O OBE.O: " puissance-contingente-dêtre dans-une-puissance-d’êlre":

Fabre-d'Olivet examine les différences traductions des termes , tohu bohu. ThE.O OBEO .

"Si l’on examine le sens des quatre versions originales, on trouvera une grande différence entre ce qu’elles disent et ce que je dis. La version samaritaine porte :, distendue jusqu'à l'incompréhensibililé et très rare. Le targum chaldaïque dit, divisée jusqu’à l’anihilalion et vaine. Les hellénistes traduisent , invisible et décomposée. St- Jérôme entend « inanis et vacua » inanée et vague, ou informe et vide.


"L’erreur dans laquelle tous ces traducteurs sont tombés ici, dépend d’une première chute en apparence bien légère, mais dont les conséquences s’aggravant de plus en plus, les poussent dans un abîme dont rien ne saurait les tirer. Cette première erreur dépend delà manière dont ils ont entendu le premier mot du Sépher, le fameux.  Ce   mot ne les ayant frappés ni dans son sens figuré ni dans son sens hiéroglyphique, a entraîné tout le reste dans le sens propre et matériel qu’ils lui ont donné. Je prie le lecteur de faire une grande attention à ceci, car de là dépend toutes les incohérences, toutes les absurdités qu’on a reprochées à Moyse. En effet, si le mot signifiait simplement, au commencement, dans le principe des temps, ainsi qu’on le disait, comment les cieux et la terre, créés à cette époque, n’existeraient-ils pas encore au milieu des temps? comment auraient-ils besoin d’un développement successif? comment seraient-ils restés une éternité dans les ténèbres? comment la lumière aurait-elle été faite après les cieux et avant le soleil? conçoit-on des cieux sans lumière? une lumière sans soleil, une terre invisible, inanée, vaine, sans forme, si elle est matérielle? etc... etc... Mais de quoi est-il question pour remédier à tout cela? de presque rien, de rien. Il est question d’entendre la langue que l’on traduit, et de voir que ne veut pas dire seulement dans le principe,ἀρχῇ, « in principio », mais bien En principe; c’est-à-dire, non encore en acte, mais en puissance: ainsi que St-Augustin l’avait pressenti.

Voilà la pensée de Moyse, pensée profonde qu’il exprime admirablement par les mots ,  dans lesquels il peint de main de maître cet état d’une chose, non seulement en puissance contingente d’être, mais renfermée encore dans une autre puissance d’être; enfin, sans figure, en germe dans un germe. C’est le fameux des grecs, ce chaos que le vulgaire a fini par matérialiser aussi...

Les mots hébraïques sont du nombre de ceux que les sages créent dans les langues savantes, et que le vulgaire ne comprend pas. Nous allons examiner leur sens figuré et hiéroglyphique.


Nous savons que le signe E, est celui de la vie. Nous avons assez vu que ce signe étant doublé, formait la racine essentiellement vivante EE, qui, grâce à l’insertion du signe lumineux, devenait le verbe E°OE, Êlre-élanl. Mais imaginons maintenant que, voulant exprimer, non pas une existence en acte, mais seulement en puissance , nous renfermions la racine verbale dans le seul signe de la vie, et que nous éteignions le signe lumineux °O, pour le ramener au signe convertible ; nous n’aurons plus qu’une racine comprimée où l’être sera latent, et pour ainsi dire en germe. Telle est la racine E. O , sur laquelle s’élèvent les deux mots que j’explique. Cette racine, composée du signe de la vie, et de celui qui, comme nous le savons, sert de lien entre le néant et l’être, exprime merveilleusement bien cet état incompréhensible d’une chose lorsqu’elle n’existe pas encore, et qu’elle est néanmoins en puissance d’exister. Elle se trouve dans l’arabe, où elle peint un désir, une tendance, une existence vague, indéterminée. C’est tantôt une profondeur insondable,; tantôt une sorte de mort physique,; tantôt un espace éthéré.,, etc..
Moyse,.... prenant cette racine et la faisant régir par le signe de la réciprocité mutuelle
TH , en forma le mot, au moyen duquel il exprima une existence contingente et potentielle, renfermée dans une autre existence potentielle, BE.O ; car ici il infléchit la même racine par l’article médiatif B ".

 

Rabastens (Fr.)

Le déterminatif, ici le conjonctif Waw, W , O, V, W lié à la première lettre du mot Taw, Th, forme la rac. OTh : peignant la difficulté de se mouvoir, et le gémissement qui suit cette difficulté / la rac. suivante ThE, caractérise la raison influente et sympathique des choses, ce qui [ , le son) limite, détermine, définit, circonscrit / l'être.

Le son serait cette puissance contingente d'être ou encore ce qui arrive mais pas nécessairement (par hasard ou encore finit par arriver) dans un état de réprocité.

La lettre Taw conditionne le terme tohu. Taw ou Th, dans sa graphie ancienne, proto-sinaïque était formée par deux traits formant un croisillon indiquant les idées de sympathie et de réciprocité entre les espaces ainsi délimités. Un son (un souffle sonore) limite ces espaces.

l'espace et l'abîme de l'existence absolue

Soit EE l'existence ou espace non réductible et .O le lieu du convertible. E.OE l'abîme

 

 

Bohu, l'idée d'un désir intétieur d'une transmission, d'une production

Le déterminatif Aleph ou A soulignant l'idée de puissance, lié au convertible universel Waw, O, W, placé au début du terme, indique dans la la racine A(O)B, l'idée d'un désir agissant à l'intérieur (voir lettre Bet ou B) , celui de volonté efficiente mais aussi de cause productive, de mouvement déterminant, de force générative / par le son, limitant etc.... / Il s'agit là d'une mouvement spontané. La lecture inverse du mot indique en chaldaïque et en arabe un état violent de l'âme; Serait-ce là, à travers le caractère Waw, O, une interjection , °O entre .O, et , O ?. Concernant les racines débutant par Waw, Fabre-d'Olivet écrit:: " je rapporterai brièvement les racines les plus importantes qui commencent ce caractère, dans les dialectes qui les possèdent, et qui sont presque toutes onomatopées et idiomatiques".

Le terme bohu est bâti sur la racine onomatopée BE, "qui peint le bruit que fait une chose en s'ouvrant, et qui, la représentant béante, offre à l'imagination l'idée d'un gouffre, d'un abîme. La suite du terme, "BE.O décrit un abîme, une chose dont on ne peut sonder la profondeur". L'abîme serait l'état où l'existence en ce qu'ell a de plus absolu, de non réductble, présenterait une rupture de continuité.

 

l'abîme et le son

 

Dans la traduction littérale, se référant à la suite des racines, Fabre-d'Olivet, pour AO, souligne: "le signe potentiel (A) réuni au signe du convertible universel (O) , image d'un nœud joignant le néant à l'être, consitue l'une des racines les plus difficiles à concevoir que puisse offrir la langue hébraïque. A mesure que le sens se généralise, on en voit naître toutes les idées d’appétance, de passion concupiscible, de désir vague: à mesure qu’il se restreint, on n’y découvre plus qu’un sentiment d’incertitude et de doute, qui s’éteint dans la relation prépositive ou.".

A.OB. (R. comp.) Le désir agissant à l’intérieur.

A.OD. ( R.comp.) Le désir agissant à l’extérieur.

A.OE. (R. comp.) L’action d'appeler, de désirer, de tendre avec passion.

A.OL. [R.comp.) Le désir s’élançant dans l’espace représenté par la relation adverbiale peut-être ..

A.ON. (R. comp.) Le désir s'évanouissant, se perdant dans le vague, dans le néant.

A.OP. (R.comp.) L’action de hâter, de presser vers un but désiré. .

A.OR. (R. comp.) Le désir livré à son mouvement propre, produisant l’ardeur, le feu, tout ce qui enflamme, brûle, tant au propre qu’au figuré.

.A.OTh (R. comp.) L’action d'avoir le même désir, la même volonté, de convertir, d' 'être du même avis.

Ajoutons, A°OR: la lumière (ce qui reflète la lumière).

Le verbe désirer, en latin signifie littéralement "cesser de contempler l'astre, d'où moralement "constater l'absence de". L'idée première de "regretter l'absence de" a tendu à s'effacer derrière l'idée positive et prospective de "chercher à obtenir, souhaiter" (Dict. hist. de la langue fr.) basculant ainsi 'un constat d'absence, à un souhait de présenc.

 

L'espace

l'existence de la terre et le tohu bohu

, EIThE. L'auteur, dans une idée d'espace, inclut la racine ITh, exprimant l'essence et la nature objective des choses. ATh: l'objet; ensuite, avec formant l'idée du nœud sonore liant l'être et le néant, il forge l'idée d'une difficulté à se mouvoir, dans un état de réciprocité interne à l'espace ; puis dans le terme bohu, à travers BE, il affirme la présence d'une solution de continuité (un abîme) entre deux Waw, représentant pour l'un,la perception auditive, l'appétence, le goût, pour l'autre, la perception des " qualités des choses , des apparences, des formes par la langue, le palais, le gosier. Enfin, reprenant l'idée d'abîme comme solution de continuité, il construit i .en employant le Waw, dans son acception vocale intellectuelle: se dire, concevoir, faire émerger