et la succession des chapitres |
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La racine Sin-Nun final, Sh-N final, composée du signe de la durée relative, et de celui de l’être produit, ou de l’accroissement , renferme toutes les idées de mutation, de transition, de passage d’un état à l’autre, de redondance. Ainsi, ce nom de nombre, en portant à la diversité , au changement, à la variation, est le contraire en tout, du précédent, qui, comme nous l’avons vu, arrête la division et tend à l’immutabilité. On trouve au féminin,. Si -Th-Mem final et Sin -Th-Yod, Sin-Th, Sh-Th-M final et Sh-Th-I ou J, Sh-Th
Comme image symbolique, il représente la bouche de l'homme, son habitation, son intérieur. Employé comme signe grammatical, il est le signe paternel et viril, celui de l’action intérieure et active. C’est, en hébreu, l’article intégral et indicatif, exprimant, ainsi que je l’ai expliqué dans ma grammaire, entre les noms ou les actions à peu près le même mouvement que l’article extractif Mem ou M mais avec plus de force, et sans aucune extraction, ni division des parties. Valeur numérique: 2. L'extraction et libération
Ce mot est formé des deux racines contractées , Sh-L _ L-.O-Sh, aussi opposées dans leurs significations que dans l’arrangement des caractères qui les composent. Par la première, on entend toute extraction ou soustraction; par la seconde, au contraire, tout amalgame, tout pétrissement, si je puis user de ce mot. Ainsi le nom de nombre trois, présente l'’extraction, suite de la division, devenue une espèce d’unité relative. Cette nouvelle unité se représente dans un grand nombre de mots, sous l’image de la paix, du salut, de la perfection, du bonheur éternel, etc..
Comme image symbolique le Gimel hébraïque peint la gorge de l’homme, tout conduit, tout canal , tout objet creux et profond. Employé comme signe grammatical, il exprime l’enveloppement organique, et sert à produire toutes les idées dérivant des organes corporels et de leur action. Valeur numérique: 3.
La multiplication divisionnelle
il est inutile de me répéter. Sa racineentraîne toute idée de force, de solidité, de grandeur, née de l’étendue et de la multiplication numérique.
Il paraît que dans son acception hiéroglyphique, il était l'emblème du quaternaire universel; c’est-à-dire de la source de toute existence physique. Comme image symbolique, il représente le sein, et tout objet nourricier, abondant; Employé comme signe grammatical, il exprime en général l’abondance née de la division : c’est le signe de la nature divisible et divisée Valeur numérique: 4.
La compréhension facultative
Ce mot exprime un mouvement de contraction et d’appréhension, comme celui qui résulte des cinq doigts de la main saisissant une chose, la serrant fortement et l’échauffant. La racine en est double., la première, désigne l’effet de la seconde: c’est-à-dire que celle-là peint l’enveloppement général, la chaleur qui en résulte, et l’effet du mouvement contractile imprimé par celle-ci.
Le caractère Hè ou E est le symbole de la vie universelle. Il représente l'haleine de l'homme, l'air, l'esprit, l'âme, tout ce qui est animateur et vivifiant Employé comme signe grammatical , il exprime la vie et l'idée abstraite de l'être. Valeur numérique: 5.
La mesure proportionnelle
La racine Sin-.Waw, Sh-.O, renferme toutes les idées d’égalité, d’équilibre, de convenance , de proportion entre les choses. Réunie au signe de la durée relative, pour former ce nom de nombre, elle devient le symbole de toute mesure proportionnelle et relative. On sait assez que le nombre six est particulièrement affecté à la mesure du cercle, et à toutes les mesures proportionnelles, en général. On trouve au féminin Sh-Sh-Th , et le chaldaîque dit : ce qui rapproche le nombre six du nombre deux ; entre lesquels, au reste , il existe de grandes analogies, puisque six est à trois, ce que deux est à un; et que nous avons vu que trois représentait une sorte d’unité.
W,O. Ce caractère a deux acceptions vocales très distinctes, et une troisième en qualité de consonne. Suivant la première de ces acceptions vocales, il représente l’œil de l’homme, et devient le symbole de la lumière ; suivant la seconde, il représente l’oreille, et devient le symbole du son de l’air, du vent : en sa qualité de consonne il est l’emblème de l’eau, et représente le gout et le désir appétant. Si l’on considère ce caractère comme signe grammatical, on découvre en lui, ainsi que je l’ai déjà dit, l'image du mystère le plus profond et le plus inconcevable, l’image du nœud qui réunit ou du point qui sépare, le néant et l’être. C’est, dans son acception vocale lumineuse , le signe du sens intellectuel, le signe verbal par excellence, ainsi que je l’ai exposé assez au long dans ma Grammaire: c’est, dans son acception verbale aérienne , le signe convertible universel, celui qui fait passer d’une nature à l’autre; communiquant d’un côté avec le signe du sens intellectuel , qui n’est que lui-même plus élevé, et de l’autre, avec celui du sens matériel , qui n’est encore que lui-même plus abaissé ; c’est enfin, dans son acception consonnante acqueuse, le lien de toutes choses, le signe conjonctif. C’est en cette dernière acception qu’il est plus particulièrement employé comme article. Valeur numérique: 6.
La consommation des choses et retour
On peut revoir au. 3 du chapitre II, où j ai exposé l’origine de ce mot, par quelles raisons j’y attache les idées de complément, d’accomplissement, de consommation des choses et des temps.
Comme symbole, il est représenté par le javelot, le trait, la flèche, tout. ce qui tend à un but: comme signe grammatical, c’est le signe démonstratif, image abstraite du lien qui unit les choses Valeur numérique: 7.
L'entassement des espèces, des formes
Ce mot s'élève sur la double racine Par la première, Sh.O-M- final, on entend l’action de poser, de placer l'un sur l'autre; par la seconde, M-.O-N final , celle de spécifier, de distinguer par les formes. C’est donc l’entassement des formes qu’il faut entendre par ce nombre. Cette signification est rendue évidente par celle du verbe Sh-M-°O-N final, qui veut dire proprement, s'engraisser, grossir.
Ce caractère peut être considéré sous le double rapport de voyelle ou de consonne. En qualité de son vocal il est le symbole de l’existence élémentaire; et représente le principe de l’aspiration vitale : en qualité de consonne il appartient à la touche gutturale, et représente le champ de l’homme, son travail qui demande de sa part un effort, un soin, une fatigue. Comme signe grammatical, il tient un rang intermédiaire entre Hè, E, la vie, l’existence absolue, et Kaph, C, , la vie, l’existence relative et assimilée. Il offre ainsi l’image d’une sorte d’équilibre et d’égalité, et s’attache aux idées d’effort, de travail, et d’action normale et législative. Valeur numérique: 8.
La restauration cimentée
La racine Sh-Ayin, qui signifie au propre, de la chaux; du ciment, entraîne avec elle toutes les idées de cimentation, de consolidation, restauration, conservation, etc.. Le verbe Sh-.O-Ayin, qui s’en tire, exprime les actions de cimenter, enduire, fermer avec soin. Ainsi le nom de nombre dont il s’agit, étant visiblement composé de cette racine, gouvernée par le signe de la réciprocité Th, doit s’entendre d’une cimentation, d’une consolidation mutuelle. Il entretient avec le nombre trois, dont il est la puissance, une relation très intime, renfermant comme lui les idées de conservation et de salut.
Comme image symbolique, il représente l’asyle de l’homme; le toit qu’il élève pour le protéger; son bouclier. Comme signe grammatical, il est celui de la résistance et de la protection. Il sert de lien entre et , dont il partage les propriétés, mais dans un degré inférieur. Valeur numérique: 9.
La puissance agrégaitve et formatrice
C’est-à-dire, la congrégation de la puissance propre, de la force motrice élémentaire. Ce Sens résulte des deux racines contractées Sh-Ayin_Sh-R. Par la première,, on doit entendre toute formation par aggrégation ; de là, le verbe Ayin-Sh-°O-He, faire : par la seconde, Sh-R, tout principe moteur; de là, le verbe Sh-O-R, diriger, gouverner.
Ce caractère est le symbole de toute puissance manifestée. Il représente la main de l’homme, son doigt indicateur. Employé comme signe grammatical, il est celui de la manifestation potentielle, de la durée intellectuelle et de l’éternité. Caractère remarquable dans sa nature vocale, il perd la plus grande partie de ses facultés en passant à l’état de consonne, où il ne peint plus qu’une durée matérielle , une réfraction, une sorte de lien comme , Zayin, Z , ou de mouvement comme , Sin, Sh. Valeur numérique: 10. |