Albanais : harpë
Allemand : Harfe
Alsacien : Hàrf
Anglais : harp
Breton : telenn
Espagnol : arpa
Espéranto : harpo
Estonien : leierdama
Finnois : harppu
Français : harpe
Frison : harpe
Gaélique écossais : clàrsach
Gaélique irlandais : cláirseach
Gallois : telyn
Hongrois : hárfa
Italien : arpa
Occitan : arpa
Patois athois : hârpe
Piémontais : arpa
Portugais : harpe
Provencal : radènt
Quechua : harpa
Serbo-croate : harfa
Tchèque : harfa
Wallon : ârpe
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Harpe de la reine Marie.
Musée des antiquités d'Ecosse.Edimbourg
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Harpe :"nom issu du germanique harpa, restitué par l'ancien haut allemand harfa, et le moyen haut allemand hârpe, introduit en bas latin par les légionnaires d'origine germanique, harpa, VIème siècle". P. Guiraud rapproche le mot du roman harpa "griffe" et de l'ancien français harper "saisir". La rac. harp- "crochet" est à la fois latine et germanique.
Harpon. Germanique: harpan* "saisir", latin harpe "faucille" et "espèce d'oiseau de proie ", grec harpê -objet crochu", "faucon".
*Harpan: variété de chouette.
Harpina: faucon.(mythologie grecque) [1]
La "harpe" romaine"
Dans la Vie des 12 césars, traduit par Théophile Baudement (1845), Suétone, mentionne: " Il fonda (Domitien) , en l'honneur de Jupiter Capitolin, un concours quinquennal de musique, de courses de chevaux et d'exercices gymniques, où l'on distribuait plus de couronnes que de nos jours. On s'y disputait aussi le prix de la prose grecque et latine. Il y en avait encore un pour le chant et la harpe, un autre pour les choeurs de harpe et de chant, un autre enfin pour la harpe sans la voix. ".
Or, en dehors de la Sambuca, on connaît une figuration de harpe angulaire (doc. pédagogique, sans précision d'origine)
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Peinture représentant une joueuse de sambuca. Dessin, in H. Roux, Herculanum et Pompéi, Tome IV, planche 12, Paris, Firmin-Didot (1870). |
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Pour une représentation plus fidèle:
Harpe triangulaire ou Sambyké ou encore Sambuque. Grèce, -430,
vase peint par Sisyphos. Munich.
L'emploi du mot "harpe", attesté une première fois au XIV ème siècle, est repris en 1765, pour désigner l'instrument à cordes pincées en usage dans la Grèce antique.
Entre les termes harpe/Sambuca/cithare la confusion règne:
Dans la Vie des 12 césars, traduit par Henry Ailloud ( (1890 - 1968): " Il institua (Domitien) ... A ce concours prenaient part, en effet, même des écrivains, mais encore des citharistes d'accompagnement et de simples citharistes..." . " Certabant enim et prosa oratione Graece Latineque, ac praeter citharoedos chorocitharistae quoque et psilocitharistae; in stadio uero cursu etiam uirgines".
Par le terme Sabbeka, la Sambuca serait d'origine babylonienne
Bas-relief du palais d'Assurbabipal. -669/-626
La racine araméenne; cabak prononciation phonétique : saw-bak' portant les idées d'entrelacer, d'être entrelacé.
Sab-bek-aw ou sabb-bek-aw , Ancien testament, Daniel, 3.15: " ...Maintenant tenez-vous prêts, et au moment où vous entendrez le son de la trompette, du chalumeau, de la guitare, de la sambuque, du pasltérion, de la cornemuse, et de toutes sortes d'instruments..." (Traduction Louis Segond. 1910).
SBCA:
Les racines formant ce terme développent les idées suivantes : SB: lorsque cette racine se conçoit comme le produit du signe circonférentiel (S) réuni à celui de l'action intérieure (B), elle exprime toute idée de force occasionnelle, de cause, de raison: mais lorsque c'est la racine AB (Sambuque), image de toute fructification que l'on conçoit, jointe par contraction à ce même signe, alors cette racine s'applique à tout ce qui entoure, circonscrit, enveloppe.
/ BC cette rac. évoque l'image d'une liquéfaction, d'une fluxion, résultante d'une étreinte plus ou moins forte. De là, l'action de couler, fondre en eau, pleurer. Tout fluide provenant d'une contraction, d'une contrition: un débordement, un torrent, des pleurs, etc..
/ CA: cette dernière racine forme toute idée d'existence assimilée, de formation par contraction; tout se qui se compacte, se resserre, se condense, pour prendre une forme quelconque.
En résumé,la Sambucca serait l'instrument, qui par les sons produits, participerait à la création des formes en général, mais aussi à leur dissolution.
Bibliographie:
-
Robert Graves, Les Mythes Grecs, p.313
- Le livre de Daniel, commentaires philologiques du texte araméen. Jean Margain - 1994
Webographie:
Harpistes, Luthistes et Citharôdes dans l'Egypte romaine. Remarques sur certaines singularités musicales
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rbph_0035-0818_2002_num_80_1_4614
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