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L'action créatrice dans la Genèse attribuée à Moïse débute avec la Principiation, base cosmogonique et cosmologique sur laquelle celle-ci se met en place. Le Chapitre 1 ou Aleph, la puissance allant vers une réalisation, est suivi de la Distinction ou création d'Adam, unité collective de type universelle, "mâle" et "femelle" simultanément, au chapitre 2, Bet ou B. indquant un lieu intérieur-clôt. Le chapitre 3, Gimel, G, signe de l'organisation, met en scène dans ce lieu une Extraction organique du Principe fondant l'action génésiaque, lequel sera l'objet au Chapitre 4, Dalet ou D d'une Multiplication divisionnelle dans laquelle Kaîn est l'acteur principal, éteignant la volition ou action de vouloir indépendante de tout objet représentée par habel. La volition, ou battement considéré inhérent à toute chose est mis en arrêt au profit d'un mouvement contractile aboutissant à une division multplicatrice de la chose.V. 1. Adam connut Eve, sa femme, et enfanta Caîn, et elle dit: J'ai formé un homme avec l'aide de l'Eternel. V.1. Et-lui-Adam (l’homme universel) connut;-cette-méme hêwa (l’existence élémentaire) l’épouse- intellectuelle-sienne (sa faculté volitive) et-elle-conçut, et-elle-enfanta l’existence-de-Kaîn (le fort, le puissant; celui qui tire au centre, qui saisit, qui agglomère, qui assimile à soi) ; et-elle-dit, j’ai-centralisé, (formé par centralisation) un- être-intellectuel de-l’essence-même-de-IHÔAH.
Notes et vocabulaire radical (Fabre-d'Olivet.) ATh-KIN final L’existence-de-Kaîn. KNIThI, J’ai-centralisé..... C’est le verbe, KN°OTh, employé selon la forme positive, mouvement actif, à la première personne du passé. Les traducteurs hellénistes qui lui ont fait signifier posséder, ont choisi à leur ordinaire, le sens le plus restreint. Les mots arabes et , qui portent sur la même racine, signifient battre le fer, agglomérer, égaler ensemble, former. QoPh, Q, K. Ce caractère appartient, en qualité de consonne, à la touche gutturale. Comme image symbolique, il représente une arme tranchante, tout ce qui sert d’instrument à l’homme, le défend, fait effort pour lui. On a déjà remarqué avant moi, que presque tous les mots qui tiennent à cette consonne, dans la plupart des idiomes, désignent la force et la contrainte. C’est, dans la langue hébraïque, le signe compressif et tranchant; celui de la force agglomérante ou réprimante. C’est le caractère C, entièrement matérialisé ; car voici la progression des signes : E, principe vocal , signe de la vie absolue : H, principe aspiratif, signe de l’existence élémentaire : G, principe guttural, signe organique : C, même principe, plus renforcé, signe de l’existence assimilée, tenant aux formes seules : Q,K, même principe très renforcé, signe de l’existence matérielle mécanique, donnant le moyen des formes. KN final. Cette racine a deux sources dont les expressions se fondent, pour ainsi dire, en une. Par la première, elle dérive de la racine K.O , image de la force aveugle qui meut la matière, réunie au signe augmentatif N final ; par la seconde, elle découle du signe compressif K , contracté avec la R. AN final , symbole de toute circonscription corporelle : de là, De ces deux racines se forme KIN final: où se rassemblent les idées opposées de tension appétante. et de compression, de véhémence et de resserrement, de puissance et de densité. Là réside la force centrale, la base profonde, la règle, la mesure des choses ; Là se trouve la faculté qui saisit, envahit, agglomère, s approprie et assimile à soi.
L'obscurité Chap.1,v. 2. Et-la-terre existait puissance- conlingente-d'être dans-une-puissance-d’ètre : et-l’obscurité ( force compressive et durcissante) -était sur-la-face de-l’abime ( puissance universelle et contingente d'être ) ; et-le-soulfle de-Lui-les-Dieux (force expansive et dilatante) était-générativement-mouvant sur-la-face des-eaux (passivité universelle). HShC final, l’obscurité..... Ce mot est composé de deux racines contractées , HSh- AC final. Il est remarquable dans son sens figuré et hiéroglyphique. Dais son sens figuré, c’est un mouvement comprimant et durcissant; dans son sens hiéroglyphique, c’est un combat, une opposition violente, entre les principes contraires du chaud et du froid. La racine HSh exprime un mouvement violent et désordonné,causé par une ardeur interne qui cherche à se distendre. La racine AC final peint, au contraire, un sentiment de contraction et de resserrement qui tend à se centraliser. Dans la composition du mot, c’est la force comprimante qui l’emporte, et qui enchaîne l'ardeur interne forcée de se dévorer et même.
Habel Chap.4,v.2. Et-elle-ajouta par-l’action- d enfanter l’ipséité - fraternelle - à- lui, l’existence-d’Habel ; et-il-fut Habel, conducteur (surveillant) de-l'être-indéfini, (le monde corporel) et-kaîn-fut serviteur, (élaborateur) de-l’élément-adamique Notes et vocabulaire radical (Fabre-d'Olivet.) , ATh-EBL, L'existence-d'Habel... Moyse, par des raisons qui lui étaient sans doute particulières, n’a donné aucune explication ostensible à ce nom. Nous pouvons, en quelque sorte, suppléer à son silence par l’examen de la racine dont il l’a dérivé. Cette racine est BL, qui, se trouvant composée du signe de l’action intérieure B, jointe à celui du mouvement expansif L, exprime toutes les idées d’expansion, de dilatation , de ténuité. Ainsi donc, si nous avons conçu que la force compressive pouvait être caractérisée par la racine KN final, nous concevrons maintenant que la force expansive a pu l’être par la racine BL; et, par conséquent, que , toutes les fois qu’on a vu la force, la puissance, la dentité, la possession, dans le nom de Kaîn, on a vu aussi la faiblesse, la rarité, l’abandon, dans celui d'Habel. . BL. Cette racine doit être conçue selon deux manières de se composer : par la première, la R. AL, qui peint l’élévation, la puissance, etc. s’y trouve réunie au signe de l’activité intérieure : par la seconde, c’est le S. du mouvement extensif L, qui se contracte avec la R. BA dont l’emploi est, comme nous l’avons vu, de développer toutes les idées de progression, de marche graduée, etc : En sorte que c’est dans le premier cas, une force dilatante, qui, agissant du centre à la circonférence, augmente le volume des choses, en y causant une espèce de bouillonnement, de boursouflure; tandis que dans le second, c’est la chose même qui se transporte ou qui se bouleverse, sans augmenter de volume. BL. Toute idée de distension, de profusion, d'abondance; toute idée d'expansion, d’extension, de ténuité, de douceur. Dans un sens figuré, la spiritualité, l'âme humaine, l'âme universelle, le Tout, Dieu. Commentaires , ATh-EBL, L'existence-d'Habel.
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Kaîn et Habel. Autun. France |
8. Et-ensuite, il-déclara-sa-pensée, Kaîn, à-Habel le-frère-sien : et- c’était, durant-l’action-d’exister-en- semble dans-la-nature-productrice : or il-s’insurgea (s’éleva en substance, se matérialisa) contre-Habel, le-frère-sien, et-il-immola-lui.
OIEI BEIOThM final, et-c’était durant-!'action-dêtre-ensemble...... Tous les traducteurs ont cru qu’il existait avant ce mot, une lacune qu’ils se sont crus obligés de remplir, en mettant comme dans le texte samaritain,, copié par les hellénistes et par St-Jérôme :: : « egrediamur foras ». Allons dans le champ , ou dehors. Mais ils n’ont pas fait attention que le verbe AM°OR, qui ne signifie pas simplement dire, mais déclarer sa pensée, énoncer sa volonté*, n’avait pas besoin, en hébreu, de ce froid régime. Kain et Habel, je le répète, ne sont point des hommes de sang, de chair et d’os ; ce sont des êtres cosmogoniques. Moyse le fait sentir ici d’une manière expresse , en disant, qu’à cette époque, ils existaient ensemble dans la nature. Ils n’y existèrent plus dès le moment que l'un se soulevant contre l’autre, l’eut accablé de ses forces.
* V. le verbe dire. C’est un acte de la volonté, et comme l’indique la composition hiéroglyphique du verbe Mem-°Waw-Res, M-°O-R, une puissance qui se déclare, se manifeste, et se réfléchit au dehors sur l’être qu’elle éclaire"
commentaire.
BEIOThM final est guidé par le signe O ou W formant avec la première lettre du terme B, la racine OB, d'écrivant une émanation
OIERGE.O, et-il-immola-lui. Ce verbe s’élève sur les deux racines contractées ER-RG. La première , qui est un renforcement du primitif AR désigne en général, une exaltation, un exhaussement ; c’est proprement une montagne, et figurativement tout ce qui est fort, robuste, puissant : la seconde racine RG, caractérise un mouvement désorganisateur *. Ainsi Kaîn ne déploie contre Habel, que la puissance dont nous l’avons vu possesseur, celle qui résulte de la force physique.
commentaire.
OIERG.O est guidé par le signe A formant avec la première lettre du terme O, la rac. AO : indiquant l'idée d'appétance.
* Dans ce qui constitue l'existence
absolue EE- Ælohîm et ce qui le caractérise, la volition.
La volition et son arrêt.