L'antériorité du souffle régénérateur de Ælohîm, Dieu
"Le souffle est figurativement un mouvement vers l'expansion, vers la dilatation", prolongeant la création des cieux et de la terre. Ceux-ci sont créés, non pas tangiblement, mais en ce qu'ils sont, leur représentation, leur identité, leur type. Figurativement, les cieux sont caractérisés par un mouvement relatif, Sh ou Sin, la terre par un mouvement de type reptiforme se dirigeant d'une manière rectiligne, R. De fait, la terre, ici, n'est sphérique, il ne s'agit pas du globe terrestre.
Les deux mouvements caractérisant les cieux et terre ont leurs propres antériorités dans le processus créatif selon Moïse. Ils apparaissent dans le terme traduit par Commencent, Principio,(In principio, Vulgate).
BRAShITH
Dans "l'antiquité", qu'est-ce , le Principe ?
Pour Aristote, "... Principe veut dire aussi la cause initiale qui fait naître une chose, sans en être un élément intrisèque, et ce dont sort primitivement et naturellement le mouvement de la chose, ou sont changement, ...".
Conjointement les deux mouvements sont présents dans le Principe sont en attente, en sommeil, comme un feu couvant sous la cendre. Lors d'un ouverture du Principe, un "renversement"* une dissociation se produit , un choc sonore va "expulser" R.
BRAShITH BRA
In Principio creavit
*
SPhR BRASHITH _ BRAShITH
Introduction au verset 2
Le début de la cosmogonie de Moïse, est consacré un espace non pas informe et vide, mais borné, nommé "terre", figuré par un champ quadrangulaire , cela sous deux aspects, recouvrant l'idée de ce qui est non pas tangible, mais en puissance d'être, en potenialité.
Nous trouvons au chapitre Un:
- V.1 " terre": nonmée: ipséité-de-la-terre, c'est-à-dire, en ce qui la distingue, son champ, "ses paramètres", uniquement..
- V.2 "terre", nonmée: et-la-terre, ce champ quandrangulaire existe dans un espace dit absolu, non réductible, en tant que mouvement silencieux, de son.
Cette seconde "terre" existe en tant que puissance contigente d'être dans une puissance d'être*, la première "terre", v.1
* tohu bohu.

Les "terres"
Le terme terre AERTZ, se caractérise, à travers la rac. RTz, par un mouvement de vibration recommençant et finissant, reptiforme, qui se propage en se divisant. RTZ; Tout ce qui se meut par secousses; tout ce qui se rompt, se partage, une rupture, un morceau.

La "terre" sèche et laisse place à l'abîme entre les parties

La "terre" subit l'influence, d'une force compressive, nommée obscurité, ténèbres pour L. Segond, Cette force agira jusqu'à la dessication complète (l'élimination complète de l'eau), Lors de cette étape, la "terre" offrira la possibilité d'une mouvelle organisation sans se désunir à nouveau.

Le cadre du souffle générateur et des forces, compressive et expansive
"Et-la-terre existait puissance-contingente-d’être dans-une-puissance-d’être: et l’obscurité (force compressive et durcissante) -était sur-la-face de-l’abìme
(puissance universelle et contingente d'être); et-le-souffle de-lui-les-Dieux (force expansive et dilatante) était-générativement-mouvant
sur-la-face des-eaux (passivité universelle)."
Fabre-d'Olivet
La terre était informe et vide; il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.
L.Segond

Note préliminaire

R.OH, le souffle "C’est figurément, un mouvement vers l'expansion, vers la dilatation. C’est, dans un sens hiéroglyphique, la force opposée à celle des ténèbres. Que si le mot HShC f., (l'obscurité) caractérise une puissance compressive, une compression , le mot caractérisera une puissance expansive, une expansion. On trouvera dans l’un et dans l’autre, ce système éternel des deux forces opposées....
MRHPTh, générativement-mouvanl.... Moyse, par un tour de phrase qu’il affectionne extrêmement, emploie ici, pour exprimer l’action du souffle dont il vient de parler, un verbe qui dérive de la même racine; c’est-à-dire, qui s'attache toujours au mol , et qui peint, comme je viens de le dire, un mouvement expansif et vivifiant. Le signe P, qui le termine maintenant, y ajoute l’idée de génération active, dont il est le symbole hiéroglyphique. Le samaritain se sert du mot , dont la racine étant la même que celle de l’hébreu NShP, lui donne le sens d’agiter d’un mouvement vital, d'animer. Au reste, le verbe hébraïque RH°OP est le même que RH°OB, avec la seule différence du caractère P, substitué au caractère , B : il signifie, se dilater, s'épandre, s’agiter prolifiquement, L’arabe a le même sens".
Voyez le vocabulaire radical pour le mot, des-eaux. 
Fabre-d'Olivet
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De la conjonction de coordination O, W, et, entre les termes.
Au-delà de la chaîne des mots, ce signe apporte une idée précise:
, conjonction de coordination est "l'image
du noeud qui réunit ou sépare, le néant et l'être";
pourtant , il n'est pas systématiquent repris en compte.
.
3. Et-il-dit , Lui-l’Ètre-des-êtres : sera- faite-lumière; et-(sera)-fut-faite-lumière.
Fabre-d'Olivet
Dieu dit: Que la lumière soit! et la lumière fut .
L.Segond

4. Et-il-considéra,Lui-les-Dieux, celle lumière comme bonne ;
et-il-fìt-une-solution Lui-les-Dieux, entre la-lumière et entre l’obscurité .
Et, considérant cette essence lumineuse comme bonne,
il avait déterminé un moyen de séparation entre la Lumière et l’Obscurité. |
La conjonction en coordination entre l'abîme et le souffle

relie ces termes, cela à travers OM final et OR.
OM final, toute espèce de consentement, d'assentiment, de conformité. (l'abîme)
OR,
ce rapporte à l'idée de vent (le souffle)
Abîme, ThE°OM f. étant le lieu, l'espace où se développe le passage entre le néant et l'être.

Synthèse
L'abîme , par consentement, conformité laisse passer le souffle expansif de Ælohîm.

Aspect synthétique
Nature de l'abîme
THE°OMf.," l'abîme. C’est la racine EO, que j’ai analysée *,moditiée maintenant par le signe réciproque Th, et revêtue du signe collectif Mf., qui en développe la puissance dans l’espace infini.
* Nous savons que le signe E est celui de la vie. Nous avons assez vu que ce signe étant doublé, formait la racine essentiellement vivante EE, qui, grâce à l’insertion du signe lumineux, devenait le verbe , E°OE Être-étant. Mais imaginons maintenant que, voulant exprimer, non pas une existence en acte, mais seulement en puissance, nous renfermions la racine verbale dans le seul signe de la vie, et que nous éteignions le signe lumineux °O pour le ramener au signe convertible nous n’aurons plus qu’une racine comprimée où l’être sera latent, et pour ainsi dire en germe. Telle est la racine E.O, sur laquelle s’élèvent les deux mots que j’explique. Cette racine, composée du signe de la vie, et de celui qui, comme nous le savons, sert de lien entre le néant et l’être, exprime merveilleusement bien cet état incompréhensible d’une chose lorsqu’elle n’existe pas encore, et qu’elie est néanmoins en puissance d’exister. Elle se trouve dans l’arabe , où elle peint un désir, une tendance, une existence vague, indéterminée. C’est tantôt une profondeur insondable, ; tantôt une sorte de mort physique , tantôt un espace éthêré , , etc.".
Fabre-d'Olivet
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Note
E.O, Ce qui existe en puissance d'être, par le son achève, perfectionne, accompli.
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L'abîme, ThE.OMf. est déterminé par la letttre A, formant aves la 1première lettre du terme, la rac. (A)Th, l'ipséité, le signe, la marque ; et par la lettre G, formant la rac. (G)Th, évoquant l'idée de tout ce qui excerce une force extensive et réciproquement croissante: une vis, un pressoir. AG,
AG. Cette racine, qui n'est d'usage qu’en composition, caractérise dans son acception primitive, une chose agissante qui tend à s’augmenter. L’arabe exprime une ignition, une acrimonie, une vive acrinomie, une vive excitation.
AG, Le chaldaïque A.OG signifie un arbre élevé, étendu : l’hébreu AG°ON final, un noyer : l’arabe renferme toute idée de magnitude, tant physique que morale.
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ThMf., l'action d'achever, d'accomplir, de perfectionner, de finir.
Ses nombres, 451, 1011, et 1422, mettent en avant les idées, DEA, de division de ce qui est, de cause abondante et de divisibilté élémentaire / ce qui manifeste les facultés potentielles des chose / ce qui émane, d'un vide intérieur, et d'une boursouflure extérieure. |
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Nature de l'obscurité ou ténèbres bibliques
, HShCf., "l'obscurité..... Ce mot est composé de deux racines contractées, . HSh - ACf.. Il est remarquable dans son sens figuré et hiéroglyphique. Dans son sens figuré, c’est un mouvement comprimant et durcissant; dans son sens hiéroglyphique, c’est un combat, une opposition violente, entre les principes contraires du chaud et du froid. La racine HSh, exprime un mouvement violent et désordonné, causé par une ardeur interne qui cherche à se distendre; feu central: principe appétant et cupide: tout ce qui aride.
La racine ACf. peint, au contraire, un sentiment de contraction et de resserrement qui tend à se centraliser. Dans le sens figuré et hiéroglyphique, c'est le symbole du mouvement concentrique, tendant à rapprocher. Le mouvement contraire s'exprime par la racine opposée EL ou AL
Dans la composition du mot, c’est la force comprimante qui l’emporte, et qui enchaîne l'ardeur interne forcée de se dévorer elle- même".
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HSh(A)Cf. La puissance, Aleph, se portant sur le signe du mouvement relatif dégage une idée complémentaire: ASh:
"Les signes qui la constituent sont ceux de la puissance et du mouvemeut relatif. Dans un sens très étendu, c’est tout principe actif, tout centre déployant une circonférence, toute force relative. Dans un sens plus restreint, c’est le feu considéré dans l'absence de toute substance.
A Sin. Le génie hébraïque confond cette racine avec la racine . AR et considère en elle tout ce qui sert de bâse et de fondement, aux choses; tout ce qui est caché dans son principe, tout est qui est un, fort., inaltérable; comme paraît l'être le feu.
L’ar.désigne tout ce qui se meut avec agilité et véhémence. Cette idée découle nécessairement de celle attachée à la mobilité du feu , ."
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et-l'obscurité, OHShCf. est déterminé par la lettre A, formant la rac. (A)O, un désir et avec la lettre D, formant la rac.(D)O, une infirmité. (AD), tout objet extrait de la multitude. AD, tout ce qui émane d'une chose, la puissance de la division, l'unité relative, une émanation.
Ses nombres, 334, 814 et 1148 |
Tohu_ Et-Bohu _ Et-l'obscurité

.OE _ OB
.OE,
ce qui est lacéré, mis en déroute, par le son
(tohu) _ OB, toute idée de production sympathique, d'émanation, de contagion (bohu)

.OE _ OH
.OE, ce qui est lacéré, mis en déroute, par le son
(bohu) _ OH, une émission subite de lumière, une manifestation (et-l'obscurité)
Du terme exister: Et-la-terre existait
Ce terme est constrtuit sur la racine EE, pour laquelle Fabre-d'Olinet ajoute à " Nous savons que le signe E est celui de la vie. Nous avons assez vu que ce signe étant doublé, formait la racine essentiellement vivante EE", la note suivante: du verbe absolu.
Ce E doublé encadre la racine ITh: exprimant l'essence et la nature objective des choses, cela dans le chaldaïque et le samaritain.
Cette racine clôt le terme BRAShiTh, Principe, Pincipio, voire Commencement dans lequel
MRHPTh, générativement-mouvanl. Ce terme analysé ci-dessus est déterminé par le signe Het, H, qui associé à la première lettre du terme, forme la rac. HM, évoque une ardeur génératrice.
Son nombre,728,ZBH, indique un mouvement effervescent, séchant / dans l'abîme.
La rac. MR, caractérise tout ce qui se livre à son impulsion, qui s'étend, usurpe, envahit l'espace.
Rh, un mouvement vers l'expansion, vers la dilatation
A travers la racine HP, on touve l'idée d'une couverture donnée à quelque chose, d'un asyle.
Avec PTh, les idées de dilatation et d'ouverture sont mises en avant.
Enfin, ce terme semble avoir été construit autour les lettes MTh, évoquant le sommeil, la mort.
En reprenant l'indications suivantes fournie par Fabre-d'Olivet, " Le signe P, qui le termine maintenant, y ajoute l’idée de génération active, dont il est le symbole hiéroglyphique.", et son vocabulaire radical:
. P.PH
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Ce caractère appartient, en qualité de consonne, à la touche labiale, et possède deux articulations distinctes : par la première P, il se lie au caractère Bet ou B, dont il n’est que le renforcement; par la seconde PH, il se lie avec le caractère ,O,W devenu consonne, et prononcé V ou F. Comme image symbolique, il représente la bouche de l’homme, dont il peint le plus bel attribut, celui de rendre ses pensées. Employé comme signe grammatical, il est celui de la parole, et de tout ce qui y a rapport. L’hébreu ne l’emploie point comme article ; mais tout prouve qu’une grande partie des Égyptiens l’employait en cette qualité, et le confondait ainsi avec son analogue , par une affectation particulière de prononciation. Peut-être aussi qu’un certain dialecte l’admettait à la tête des mots comme article emphatique, en remplacement de la relation ; et cela paraît d’autant plus probable, qu’il existe en hébreu, une assez grande quantité de mots, où il est resté tel, ainsi que je le remarquerai dans mes notes. |
O, W
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O, W. Ce caractère a deux acceptions vocales très distinctes, et une troisième en qualité de consonne. Suivant la première de ces acceptions vocales, il représente l’œil de l’homme, et devient le symbole de la lumière ; suivant la seconde, il représente l’oreille, et devient le symbole du son de l’air, du vent : en sa qualité de consonne il est l’emblème de l’eau, et représente le gout et le désir appétant. Si l’on considère ce caractère comme signe grammatical, on découvre en lui, ainsi que je l’ai déjà dit, l'image du mystère le plus profond et le plus inconcevable, l’image du nœud qui réunit ou du point qui sépare, le néant et l’être.
C’est, dans son acception vocale lumineuse , le signe du sens intellectuel, le signe verbal par excellence, ainsi que je l’ai exposé assez au long dans ma Grammaire: c’est, dans son acception verbale aérienne , le signe convertible universel, celui qui fait passer d’une nature à l’autre; communiquant d’un côté avec le signe du sens intellectuel , qui n’est que lui-même plus élevé, et de l’autre, avec celui du sens matériel , qui n’est encore que lui-même plus abaissé ; c’est enfin, dans son acception consonnante acqueuse, le lien de toutes choses, le signe conjonctif. C’est en cette dernière acception qu’il est plus particulièrement employé comme article. |
Considérations
Si dans BRAShITh, la lettre Bet, B est le signe de l'action paternelle et intérieure, dans MRHPTh, le signe bet, B est celui de l'action maternelle et passive. La première action tend vers une contraction, le seconde vers une dilatation.
"BM final. La réunion des signes de l’activité intérieure et extérieure, des principes actifs et passifs, constitue une racine peu usitée et très difficile à concevoir. Dans le style hiéroglyphique, c’est l’universalité des choses : dans le style figuré ou propre, c’est tout lieu élevé, toute chose sublime, sacrée, révérée, un temple, un autel, etc.
L’ar. signifie, dans un sens restreint, le son fondamental du système musical, appelé en grec . V . la R . QB."
liens
Noûs
"Dans son traité De la nature (Περὶ Φύσεως), publié en 430 av. J.-C., Anaxagore apporte une solution neuve et originale à la grande question qui préoccupait les penseurs présocratiques, et qui était restée en suspens chez son prédécesseur, Anaximène, la question de l’origine du mouvement dans le monde (en grec, ὅθεν ἡ κίνησις)4. Anaxagore envisage un agent cosmique, conçu comme puissance superlative et cause motrice, qu’il appelle l’Intellect, Νοῦς, et dont il décrit les pouvoirs et la nature dans un important fragment de son traité :"
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