Dans ce verset, l'auteur présumé explique les modalités propres à la création. d'Adam en tant qu'existence élémentaire douée d'une animation. L'élément adamique est la projection intérieure, en ombre du modèle ou Principe créatif débutant la cosmologie de Moïse.
Ce principe-modèle contient en lui à l'état potentiel les différents mouvements appelés à se mettre en action du fait de la nature de ce principe. Dans l'écriture de la Genèse hébraïque, l'état potentiel est assimilé à une conceptualisation intellectuelle devant se réaliser; pour exemple un fils de sang s'écrit BN, un fils potentiel ou création à venir, BR. Le terme Principe débute ainsi.
Analogiquement, l'élément adamique tient son origine du mouvement intellectuel entre deux bornes considérées ici comme le point de départ d'une progression, d'une marche graduée dont le terme est un état intérieur d'équilibre harmonieux. De cette perception se dégage l'idée d'espace, de volume intérieur utilsé par l'auteur présumé pour forger le terme traduit par élément adamique
Écrit, l'élément adamique a pour "bornes" la lettre Hé, E. Ce caractère répété deux fois, forme la racine E..............E. servant à décrire l'existence absolue (Ælohîm). l'espace, un espace. Cette notion étant insuffisante pour mettre en avant l'idée de volume, l'auteur présumé a alors constitué un terme composé ainsi EEE et I* , traduit par quadrupède et par bétail (L. Segond). Ces quatre lettres sont complétées par les signes des actions intérieures et extérieures, cela pour affirmer les l'origine d'un volume (bornage de l'espace.
* lettre recouvrant l'idée de manifestation
potentielle par l'effet d'une volition.
Ce volume conceptuel, quadrangulaire, qualifié d'existence élémentaire acquiert dans ce verset, l'état d'animation caractérisé le souffle vital (ruâh), la volition, dans le sens restreint: le va-et-vient sonore respiratoire. la volition est le va-et-vient entre deux bornes qui en termes de puissance abolue sont identiques Aleph(1000)....... Aleph(1000). En ce qui concerne Adam, par l'écriture, ces bornes seront "mâle"..... "femelle". Arithmétiquement et harmoniquement, elles seront 2 et 3.
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Au fil des versets, l'écriture du terme Adam se forme suivant plusieurs compositions exprimant des étapes de sa création.
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1. Et-il-fit, 2. Lui-les-Dieux, 3.-4. celte-animalité 5. terrestre, 6. selon l’espèce-sienne , 7. et-ce- 8. genre-quadrupède 9. selon-l’espèce-sienne, 10, 11, 12. et-l’universalité de-tout-mouvement-vital 13. de- l’élément-adamique (homogène), 14. selon l’espèce-sienne, 15. et-il-vit, 16. lui-l’Être-des-étres, 17-18. cela-ainsi-bon.
Traduction littérale
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1. Et-il-fit. Waw-Yod-Ayin-Sin, O- I-Ayin-Sh
Ce terme est guidé par le déterminant (Het, H) formant avec la lettre Waw, O, la racine Het-Waw, HO, caractérisant l'existence élémentaire; en particulier, tout ce qui rend cette existence manifeste. La lettre Het, H, représente l'idée d'un champ quelconque dans lequel s'effectue une action et la lettre Waw, O, écrite dans son acception consonnante acqueuse est le lien entre toutes choses, le signe conjonctif. Cette lettre relie les sous ensembles du champ.
Et-il-fit.. Ce verbe à travers la racine Ayin-Sin, décrit une conformation par aggrégation de parties à la suite d'un mouvement intelligent, d'une combinaison, d'un plan formé d'avance dans la volonté.
386. GHO. Tout ce se porte avec force vers un lieu, vers un point; tout ce qui incline violement vers une chose, (ici) l'existance élémentaire HO.
Synthèse:
Et-il-fit. se caractérise par une action violente tendant à assembler, à aggréger par conformation des parties. à partir d'un plan formé par avance.
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2.Lui-les-Dieux. ce terme est guidé par le déterminant Zayin, Z, qui lié à la première lettre, forme la racine ZA, peignant tout idée de mouvement et de direction donnée; le bruit qui en résulte.
2.Lui-les-Dieux. ce terme est guidé par un second détermant, complétant les idées contenues ci-dessus:, EA: toute existence évidente, démontrée. tout mouvement démonstratif.
Ce terme est construit sur la racine Aleph-Hé, AE composée a) du signe de la puissance, de la stabilité et de la continuité générationnelle, b) et du symbole de l'espace pouvant être doté d'une animation vitale. AE, caractérise la volition ou volonté en puissance, indépendante de tout objet. le tracé lamed, L, symbolise l'idée d'extension de la puissance pour développer un espace.
Le terme Lui-les-Dieux est clôt par la racine Yod-Mem final, I ou J-M final, indiquant non seulement l'idée de pluralité -les- , mais d'amassement, d'une réunion d'éléments plastiques, mobiles et formateurs en une collectivité douée de potentialité.
646. ODO. Toute idée d'inclination / (dans) un état de déséquilbre.
86. HO. l'existence élémentaire en général; en particuler, tout ce rend cette existence manifeste et patente; tout ce qui l'annonce au sens. dont le chaos semble être l'origine.
Synthèse:
La volition caractérise Lui-les-Dieux. La volition peut être représentée comme de la puissance face à elle-même et de fait, créant un espace. La volition est le "battement" de la puissance face à elle-même (son double dans un miroir) caractérisé par un son.
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3-4. cette-animalité.
3. cette. La lettre Hé, E, liée à la Aleph, A, pour former la racine EA, décrit toute existence évidente et démontrée, déterminée*; Tout mouvement démonstratif, exprimé dans un sens abstrait par les relations, voici, voilà: ce, cette. se référant à l'idée d'ipseité ATh ou soi-même.
* La racine écrite EA est l'existence évidente, AE comme racine indique la volition.
401. MA. Tout ce qui sert d'instrument à la puissance génératrice et la manifeste à l'extérieur. MA. ce qui est local et plastique mais aussi extérieur et passif, "leau".
ATh-H. L'objet, le type / (devient) dense sous l'effet d'un repoussement.
4. animalité. Le déterminant Dalet, D forme avec la première lettre du mot, la racine Dalet-Het, DH, et DHI, décrivant l'idée d'une séparation, d'une impulsion faite avec violence. Mais ce terme est construit sur la racine Het-Th, HTh, modifié par le signe de la puissance manifesttée Yod, I ou J.
HTh: un mouvement sympathique qui affaisse et consterne.
HI: la vie élémentaire, et toutes les idées qui s'y rattachent. cette rac. est l'analogue de la racine H.O, l'existence élémentaire.
ITh: exprime l'essence et la nature objective des choses.
Le déterminant Dalet, D étant ici le symbole de la division quaternaire dans cette ipséité.
Le déterminant Hé, E recouvre l'idée du souffle animateur et de l'espace.
L'auteur semble avoir voulu , ici, lié les deux déreminants et fomer la racine ED, s'attachant à toutes les idées d'émanation spirituelle, de diffusion d'une choses une par sa nature, comme l'effet d'un son, de la lumière, de la voix, de l'écho.
Fabre-d'olivet traduit ces deux termes par cette-animalité, sans doute en référence à la défintion du terme animalté: "caractère de l'être pourvu d'un anima (doté d'un souffle vital, âme").
418. DAH. Ce qui suffit / (à) équilibrer, égaliser, identifier, lier / toute idée d'influence forcée, d'implusion, d'explusion, de contrainte.
Synthèse:
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5. terrestre. Ce terme est conduit par deux lettres identiques (Het, H). .Avec le caractère Hé, E, elles forment la racine HE peignant l'idée d'un effort violent, d'un cri exlamatif, caractérisant l'apparition de l'existence élémentaire, Het-Waw, HO. La présence du déterminant double indique une existence élémentaire composite.
La racine Res-Tsadé final RTz final précédée du signe Aleph, A , décrit un mouvement de vibration, recommençant et finissant, reptiforme, qui se propage en se divisant.
1106. AIO. Un lieu distinct séparé d'un autre lieu / une manifestation lumineuse (toute forme renvoyant la lumière)
296. BTO. Un pétillement intérieur.
Synthèse
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6. selon-l'espèce-sienne. La racine , Tet-Lamed, TL, résulte d'une contraction T (AL) et exprime l'effet d'une chose, qui s'élevant au dessus d'une autre, la couvre, la voile, la met à l'abri. TL: tout ce qui fait ombre, tout ce qui se projette du haut vers le bas.
La racine suivante , LM indique un mouvement d'universalisation: l'action de réunir ensemble, de rassembler.
Enfin, la racine MN modifiée par la lettre Yod, I ou J, signe de la manifestation, caractérise toute spécification, classidication par les formes extérieures; toute figuration, détermination, définition, qualification / NE: nouvelle.
135. AGE.Une chose agissante qui tend à s'augmenter, une ignition en arabe, un arbre élevé en chaldaïque / (qui) enveloppe, développe, l'arabe peint l'espace. (iconographie sélective)
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7- 8. et-ce-genre-quadrupède.
7. et-ce-genre Ce mot est guidé par la lettre , Bet, B signe de l'action paternelle, intérieure et active, formant le caractère waw, O ou W, convertible universel, la racine BO, inusitée. Bet se lit donc avec Aleph, pour former la racine BA d'où se tirent toutes les idées de progression, de marche graduée, cette racine est modifée intérieurement par la le convertible Waw, noeud qui réunit ou point qui sépare, l'être de la potentialité d'être ("néant")
407. MZ. en se tarissant (arabe) , il s'agit du mouvement d'ignition.
ATh-E. L'objet, le type / (se) détermine, se définit, peut être désigné.
8. genre-quadrupède. Ce terme est conduit par la lettre Gimel, G , exprimant l'enveloppement organique et qui lié à la la lettre hé, E forme la racine GE, évoquant les idées en apparences opposées d'enveloppement et de développement, selon le point de vue sous lequel on envisage l'organisation.
Ce terme est forgé sur la racine Bet-Mem, BM constitutée du signe de l'action intérieure et active, et du signe de l'action extérieure et passive. autour desquels sont placés trois Hé et un Yod.
Fabre-d'Olivet traduit , genre, sans doute en regard de la racine EB, développant l'idée d'une fructification, d'un production dont la racine AB en est l'origine: il s'agit d'un mouvement déterminant, de force générative.
57. EZ.L'action d'être secoué, cahoté. |
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9.selon-l'espèce-sienne. Voir en 6. |
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10, 11, 12. et-l’universalité de-tout-mouvement-vital.
10..et. voir en 7.
11. l’universalité. Ce terme est guidé par la lettre Hé, E et forme avec la lettre Kaph , C, la racine EC, modification de la racine AC, symbole du mouvement concentrique tendant à rapprocher. La lettre lamed, L étant le symbole du mouvement extensif, ici c'est le mouvement d'agrégation qui va l'emporter. En effet, la lettre kaph n'est pas écrite ainsi mais sous cette forme:
12. de-tout-mouvement-vital. La lettre Tet, T, forme avec la lettre Res, R, la racine TR contraction de la racine T(AR) développe l'image d'une ordination, d'une consécration. Ce terme est forgé sur la racine Res-Sin, R-Sh indiquant l'idée d'un centre déployant sa circonférence : cela dans un mileu passif, mobile et formateur ( Mem, M) |
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13. de-l'élément-adamique Hé-Aleph-Dalet-Mem-Hé. EADME
Ce terme est guidé par le déterminant Aleph, A, formant avec la lettre Hé, E, la racine AE, dans laquelle réside l'idée de volition ou faculté de vouloir, volonté en puissance, indépendante de tout objet. Cette racine est suivie par EA, décrivant l'idée d'existence évidente, démontrée. Si Adam est tout défini par la lettre Aleph, A, symbole de la puissance, de la stabilité et de la continuité, celle-ci ainsi placée (A) E A est le résultat du double mouvement extensif. |
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14. selon-l'espèce-sienne. ici l'auteur ajoute un Waw, O ou W pris dans son acception verbale aérienne - le son- Le terme est alors guidé par la lettre Waw, qui forme avec la première lettre du mot lamed, L, la racine OL, affirmant une intention d'extension / vers une conjonction, dans un sens restrreint, un clou. |
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15. et-il-vit. Ce terme est guidé par la lettre Aleph, A, symbole de la puissance, de la stabilité et de la continuité générationnelle. Jointe à la lettre Waw, elles constutuent la ra racine AO, exprimant un désir vague, mais jointe à la lettre suivante Yod, I ou J, elles forment la racine AI, décrivant un centre vers lequel tend la volonté, le lieu où elle se fixe. RA final: voir. |
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16. Lui-les-Dieux. Voir en 2. |
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17. cela-ainsi Ce terme est guidé par la lettre Gimel, G , exprimant l'enveloppement organique et qui lié à la lettre Kaph, C constitue la racine GC, inusitée. la racine GI renferme toutes les idées en apparence opposées d'enveloppement et de développement, selon le point de vue où l'on se place.CI: toute existence assilimilée, de formation par contraction.
18.bon. ce terme est guidé par la lettre Het, H, qui lié à Tet, T forme la racine HT, où le signe de l'effort, réuni à celui de la résistance indiquent les idées 'une restauration d'un shéma, d'un concept ( °Waw) |
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