cosmogonie de Moïse
 
   

 

 

 

 

Les termes

Ælohim ou Dieu

 

 

- Modélisation


 

Traduction et interprétation

Dans et En Principe, (se*) créa Ælohîm (sous "forme") d'ipséité des cieux et d'ipséité de la terre

* Il s'agit là d'une action d'ouverture du Principe amenant à l'émergence de la puissance (A) portée par un mouvement extensif.

Ælohîmn: Afin de permettre la compréhension selon l'origine (se créa) et d'après l'effet (l'abondance sous l'aspect d'un amassement), ce terme semble avoir été construit pour être interprété de droite à gauche et vice-versa.

 

Résumé


- Un double mouvement opposé, démonstratif, manifestant, rayonnant, secouant l'air, définit Ælohîm.

- Ce double mouvement , ici sans volonté déterminée (indépendante de tout objet) , porteur de la puissance, de la stabilité et de la continuité générationnelle, est caractérisé par un va-et-vient, un battement sur lui-même entre attraction et repoussement.

- Ce double mouvement opposé prend sa source dans une matrice.

- Ce double mouvement opposé représente la vie potentielle, la puissance d'être, l'état incompréhensible d'une chose qui, n'existant pas encore, se trouve néanmoins en puissance d'exister.

- Ce double mouvement opposé caractérisé par un son, prend sa source dans un effondrement, ("un abîme") d'une matrice.

- Ce double mouvement opposé, pullulant et tumultueux, organisateur, favorise l'apparition d'une enveloppe, d'une chose convexe et d'une existence dite élémentaire.

-Dans cette matrice, lors d'une conjonction, d'une coordination , La vie universalisée, est à l'origine de la faculté de mise en mouvement ou du changement, de l'apparaître.

-Le son est à l'origine des formes. Il lie entre’elles plusieurs parties, par un mélange ; une fusion pour en former un tout.

 

Deux lettres guident le terme Ælohîm: Z et E

Zayin, Z, lié à la première lettre du terme, forme la racine, ZA, décrivant toute idée de mouvement et de direction donnée; le bruit, la terreur qui en résultent: un trait; un rayon lumineux; une flèche, un reflet.

, E, formant la racine, EA , développe l'idée d'existence évidente, démontrée, mais aussi de mouvement démonstratif, exprimé dans un sens abstrait par les relations, voici, voilà; ce, cette.

ZE: tout mouvement démonstratif, manifestant, rayonnant.

 

Ælohîm, traduit par Dieu, s'articule autour de la racine AE constituée par les signes de la puissance, stabilité, continuité générationnelle et pour E, du souffle, vie, espace; Elle développe une idée abstraite et difficile à concevoir, celle de la volonté en puissance, et considérée indépendante de tout objet, la volition ou faculté de vouloir.



Ælohîm dans le texte


"L'élément de la volition constitue le désir et l'aversion. A, Aleph, représenterait la tendance en soi-même ou absolue*,et E, Hé, impliquerait l'idée de répulsion et d'espace*.

*pouvant être représentée par la lettre Aleph en position finale dans l'écriture des termes, ex. créa où Aleph, signe de la puissance absolue, serait en boucle sur-lui-même.
** cette lettre redoublée Hé-Hé, EE, forme comme racine l'idée d'existence absolue (non réductible)

La volition est l'acte par lequel le battement entre désir et aversion, l'attrait et le repoussement délimite l'espace d'existence et par extension l'espace en général.

 

Par la lettre Aleph, A débutant ce terme, le terme Ælohîm indique qu'il est porteur de la puissance, de la stabilité et de la continuité générationnelle Aleph caractérise non seulement l'unité, le point central, mais aussi le point abstrait d'une chose. AM final, indique la cause passive et conditionnelle, la faculté formatrice, l'origine, la source; c'est la matrice, la mesure.

La racine AL est le symbole de la force excentrique. Dans un sens restreint, c’est tout ce qui tend à un but, représenté par les relations désignatives ou adverbiales à , vers, pour, par, contre, sur, dessus; etc.. Avec LE, analogue à la rac. LA (cette racine est le symbole de la ligne prolongée à l’infini, du mouvement sans terme, de l’action dont rien ne borne la durée : de là, les idées opposées, d’être et de néant), , renferme l’idée d’une direction donnée à la vie, d’un mouvement sans terme.


La rac. EM final, modifiée par le signe de la manifestation Yod, I ou J, exprime l'idée de la vie universalisée : la puissance vitale de l'univers, toute espèce de bruit tumultueux, toute commotion, tout fracas . Ici, le vocabulaire radical renvoie à la rac . E.O: E signe de la vie réuni au signe convertible O, image du nœud qui lie le néant à l'être, est la vie potentielle, la puissance d'être, l'état incompréhensible d'une chose qui, n'existant pas encore, se trouve néanmoins en puissance d'exister, et par E.OM final: (R. comp.) C'est l'abîme de l'existence, la. puissance potentielle d'être, conçue universellement.

Ælohîm peut se traduire par Lui-les-Dieux, en effet la lettre Mem final , M final, exprime la pluralité. IM final développe toutes les idées d'amas. EI, analogue à la racine dite absolue EE, dont elle manifeste les propriétés. EI comme rac. onomatopée exprime toutes les affections pénibles et douloureuses.

Waw, O: "C’est, dans son acception vocale lumineuse °O , le signe du sens intellectuel, le signe verbal par excellence, ainsi que je l’ai exposé assez au long dans ma Grammaire: c’est, dans son acception verbale aérienne .O, le signe convertible universel, celui qui fait passer d’une nature à l’autre; communiquant d’un côté avec le signe du sens intellectuel °O , qui n’est que lui-même plus élevé, et de l’autre, avec celui du sens matériel Wh, qui n’est encore que lui-même plus abaissé ; c’est enfin, dans son acception consonante acqueuse, le lien de toutes choses, le signe conjonctif".


Déclinaisons à partir du verbe dit absolu (non réductible)

EE. Cette racine, destinée à développer l’idée de l’Être absolu, est la seule dont le sens ne puisse jamais être ni matérialisé, ni restreint.
E.OA. Dans un sens étendu, l'Être, celui qui est; dans un sens particulier, un être ; celui dont on parle, représenté par les relations pronominales il, celui, ce. L’ar.offre le même sens.
E°OE. La racine verbale par excellence, le verbe Unique Être-étant*. C’est dans un sens universel, la Vie de la vie.
E.OE. Cette racine matérialisée, exprime, un néant, un abîme de maux, une affreuse calamité.
EIE. Cette racine, avec le signe de la manifestation I ou J , remplaçant le signe intellectuel °Waw, W, °O exprime l’existence des choses selon un mode particulier d’être; C’est le verbe absolu être-existant.
EIE. Matérialisée et restreinte, cette même racine désigne un accident funeste, une infortune.

*Heidegger décrit la genèse de l'étant à partir de l'Être. L'Être nous donne l'étant. Il s'agit donc de penser une dimension au-delà du monde, comme un puits sans fond "derrière" toute chose ("derrière" n'ayant, bien entendu, aucune signification spatiale car seul l'étant est dans l'espace). Heidegger n'identifie pas cet acteur mystérieux qu'est l'Être, contrairement à ce que fait la théologie. Nous sommes conduits nécessairement à penser l'Être mais il n'a ni visage, ni histoire.

Le terme Ælohîm, par:
- 732, son nombre en lettres ZGB, souligne l'idée d'un mouvement pullulant et tumultueux, organisateur, favorisant l'apparition d'une enveloppe, d'une chose convexe.
- 646, ODO, évoque l'idée d'une conjonction, d'une converson réalisée par une action d'inclination / fertilisante.
- 86, HO, il s'agit d'une existence élémentaire, tout ce qui rend cette existence manifeste et patente, tout ce qui l'annonce aux sens.

3, AElohîm

 

ZM: Tout; ce qui donne une forme, une figure; tout ce qui lie entr’elles plusieurs, parties, pour en former un tout. Pour l'ar.: un bruit sourd, un murmure,
EM: La vie universalisée : la puissance vitale de l'univers (voir plus haut, E.O)

MEL: (R, comp).Toute espèce de mélange ; de fusion de plusieurs choses ensemble: ME, MI, les "eaux"/ LA: dans leur mouvement sans terme.