Cette page compile toutes les racines hébraïques, d'après Fabre-d'Olivet, évoquant directement ou non le silence et le son.
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Aleph, A. Premier caractère de l’alphabet dans presque tous les idiomes connus. Comme image symbolique, il représente l'homme universel, le genre humain, l' Être dominateur de la terre, Dans son acception hiéroglyphique, il caractérise l'unité, le point central, le principe abstrait dune chose. Employé comme signe, il exprime la puissance, la stabilité, la continuité. Quelques grammairistes lui donnent la faculté d'exprimer comme en arabe, une sorte de superlatif; mais ce n'est que le résultat de sa puissance comme signe. |
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. Aleph-Hé. AE |
AE. Principe vocal. Racine interjective à laquelle s’attachent tous les mouvement passionnés de l’âme, tant ceux qui naissent de la joie et du plaisir que ceux qui émanent de la tristesse et de la douleur. C’est l’origine de toutes les relations interjectives appelées interjections par les grammatistes. Les interjections, dit Court-de-Gébelin, peu variées entr’elles par le sont à l’infini par le plus ou moins de force avec laquelle elles sont prononcées. Suggérées par la nature et fournies par l’instrument vocal, elles sont de tous les temps, de tous les lieux, de tous les peuples ; elles forment un langage universel. Il est inutile d’entrer dans le. détail de leurs modifications diverses.
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Les interjections comme marqeurs du fonctionnement cognitif
"d'’après Caron-Pargue & Caron (1989, 1995), les interjections observées dans des protocoles verbaux simultanés à une résolution de problème se manifestent essentiellement dans des séquences très particulières de la résolution, où le sujet doit nécessairement réorganiser sa représentation pour aboutir à la solution, ou encore à des « points de flexion » de la stratégie, lorsque s’étant éloigné du chemin optimal, il y a prise de conscience et amorce d’un retour vers celui-ci. Elles sont généralement suivies d’un changement dans l’organisation linguistique de la verbalisation, qui suggère la découverte d’un nouvel élément stocké dans la base de connaissances, et aussitôt utilisé. De plus, à partir de l’étude sémantique des interjections, les auteurs ont été amenés à dégager deux autres contextes d’emplois. L’un correspond au démarrage d’un épisode (avec ben ou bon), et l’autre, à la récupération de connaissances dans un autre contexte, avec un réajustement possible plus ou moins important suivant les cas (avec ah, oh, oui, non, voilà)."
http://journals.openedition.org/praxematique/398
Les interjections selon Antoine Court de Gébelin (1725-1784)
https://books.google.fr/books?id=9YopLiT7LLsC&pg=PA272&lpg=PA272&
dq=les+interjections++chez+court+de+gebelin&source=bl&ots=BespB1
eVUa&sig=KBHSWmrHvmpqhOMwzEQS_WAVpow&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEw
jA-Z76_qjRAhVKyoMKHXL_AqEQ6AEIGjAA#v=onepage&q=les
%20interjections%20%20chez%20court%20de%20gebelin&f=false |
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Aleph-Tet. AT |
AT. Cette racine ne se trouve guère employée en hébreu, que pour peindre un son, ou un mouvement lent et silencieux. L’arabeexprime toute espèce de bruit murmurant. ,
. Un murmure magique, un maléfice, un enchantement.
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Cette racine n'est pas présente. Néanmoins la lettre Tet ou T, est employée seulement à trois reprises:
1. (Chap.1,v.10, 12, 18, 21, 25).Dans le terme traduit par Bon sous la forme " cela-ainsi-bon" écrit T°OB ou TB est modifié par le signe Waw pris sans son acception vocale lumineuse (intellectuelle).
T°OB est déterminé par la lettre Het ou H, un travail quelconque, formant la racine HT, l'action de réduire en morceaux, et TB au delà de la traduction bon, indique ce qui est le juste milieu, et cela dans l'action de réduire en morceaux.
2. "Et-cette-flamme incandescente" terme écrit LET. (Chap. 3, v.24). où les notions de réclusion, cachette, d'enveloppement sont mises en avant.
LET est déterminé par le signe Het ou H, formant la rac .HL: laquelle recouvre les idées d'extension, de développement, de déliement, etc.
3. "Ararat" écrit ARRT. (Chap.8,v.4). "le cours réfléchi de la lumière*" selon Fabre-d'Olivet.
*. A°OR , la lumière
Ce terme est guidé par la lettre Hé ou E, le souffle, mais aussi l'espace, formant avec la lettre A, l'interjection AE. |
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Le caractère Bet ou B appartient, en qualité de consonne, à la touche labiale. Comme image symbolique, il représente la bouche de l'homme, son habitation, son intérieur. Employé comme signe grammatical, il est le signe paternel et viril, celui de l’action intérieure et active. C’est, en hébreu, l’article intégral et indicatif, exprimant, ainsi que je l’ai expliqué dans ma grammaire, entre les noms ou les actions à peu près le même mouvement que l’article extractif Mem ou M mais avec plus de force, et sans aucune extraction, ni division des parties. |
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Bet-Dalet. BD |
BD: La racine, AD, qui caractérise tout objet distinct et seul, s’étant contractée avec le S. de l’activité intérieure (B): B(A)D, compose cette R. d’où découlent les idées de séparation, d’isolement, de solitude, d’individualité, d’existence particulière.
BA: Du signe de l’action intérieure réuni à celui de la puissance, image de la continuité, se forme une racine, d’où se tirent toutes les idées de progression, de marche graduée, de venue, de passage d’un lieu à un autre, de locomotion.
De l’idée de séparation, nait celle d'ouverture; de là le sens d'ouvrir la bouche* qui s’attache à cette R. dans plusieurs idiomes, et par suite celui de babiller, de bavarder*, de badiner en paroles, de habler, de mentir, etc.
L’ar.signifie proprement le milieu , l'entre deux. Comme verbe, cette racine caractérise l’action de disperser.
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*, "et-il-dit" (Chap.1,v.3) OIAMR
Ce terme recouvre les idées de séparation, isolement, individualité, existence particulière / de progression, marche graduée, venue, passage d’un lieu à un autre, locomotion: "d'éparpillement" du souffle, du verbe
Cf. à cela: L'inflexion verbale dire (et-il-dit sera faite lumière) |
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Bet-Hé. BE |
Racine onomatopée, qui peint le bruit que fait une chose en s’ouvrant, et qui, la représentant béante, offre à l’imagination l’idée d'un gouffre, d'un abîme*, etc
BEM(R. comp.) Toute chose qui s'élève et détend dans tous les sens; comme un bruit, un tumulte, et aussi un corps, une troupe : c’est au propre un animal quadrupède. V. la R. . (EM final) |
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BE: (Chap.10, v.30). Cette racine forme l'ossature du terme traduit par à-force.
BCAE ou à-force doit être vu à travers une action d'ouverture contenant en elle-même (CA) une capacité de centralisation, de compaction.
à-force est suivi du terme SPhRE, méditations-d'esprit ou Sepher (Livre) auquel il a été été ajouté le signe Hé ou E, l'âme, le souffle, l'espace.
Chap.10,v.30. Et-tel-fut-le-lieu du retournement, depuis-la-moisson-des-fruits spirituels, à-force de-méditations d’esprit, jusqu’au-sommet de-l’antériorité des-temps. |
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(Chap.1,v.2) Abîme: ... et l’obscurité (force compressive et durcissante) -était sur-la-face de-l’abìme (puissance universelle et contingente d'être). Ce terme est écrit: ThE°OM final. "C’est la racine E.O que j’ai analysée plus haut, moditiée maintenant par le signe réciproque Taw ou Th revêtue du signe collectif Mem final ou M final qui en développe la puissance dans l’espace infini".
Abîme: E.OE. Cette racine matérialisée, exprime, un néant, un abîme de maux, une affreuse calamité.
La racine dite absolue (non réductible) s"écrivant EE. |
Le Vatican
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. Bet-Tet. BT |
La racine AT, qui peint une sorte de bruit sourd et de murmure, s’étant contractée avec le S. de l’activité intérieure B, caractérise tout ce qui pétille, tout ce qui étincelle ; c’est une élocution vive et inconsidérée, un discours futile.
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. Bet-Mem final. BM final |
La réunion des signes de l’activité intérieure et extérieure, des principes actifs et passifs, constitue une racine peu usitée et très difficile à concevoir. Dans le style hiéroglyphique, c’est l’universalité des choses : dans le style figuré ou propre, c’est tout lieu élevé, toute chose sublime, sacrée, révérée, un temple, un autel, etc.
L’ar. signifie, dans un sens restreint, le son fondamental du système musical, appelé en grec. V . la R . QB; L’ar.est une R. onomatopée et idiomatique, exprimant tout effort que l’on fait pour trancher, pour couper, pour tailler. Elle caractérise en général, tout ce qui retranche ou es t retranché ; de là, l’idée d’un prince, d’un magistrat, de tout homme ou de toute chose qui opère une ligne de démarcation.désigne encore le son principal du systèmede musique, la tonique du mode.
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. Bet-Tzadé. BTz |
Racine onomatopée et idiomatique, qui se forme du bruit que l'on fait en marchant dans la boue : c’est au propre un lieu fangeux, un bourbier.
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Commentaires, renvois et illustrations
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un lieu fangeux, un bourbier
. Dès-le principe-substantiel* (Chap.7,v.13). Fabre d'Olivet nous renvoie au chap.2,v.9 et 23
Mais aussi: "en raréfiant (sublimant le principe) de-l'élément-adamique. (Chap.2,v.7).
En raréfiant : par détermination, classification, en quatlifiant. MN final. Voir note.
raréfiant: la boue, la poussière. |
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Le caractère Gimel ou G appartient, en qualité de consonne, à la touche gutturale. Celui par lequel je le transcris, est d’une invention assez moderne , et lui répond assez imparfaitement. Plutarque nous apprend que ce fut un certain Carvilius, qui le premier, ayant ouvert une école à Rome, inventa, ou introduisit la lettre G, pour distinguer le double son du C : on se servait avant du C tout seul, au moyen duquel on représentait le gamma des Grecs.
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. Gimel-Dalet. GD |
La racine GA, symbole de tout ce qui s’augmente et s’étend, réunie au signe de l’abondance née de la division, produit la R. GD, dont l’emploi est de peindre tout ce qui agit en foule, qui afflue, qui s’agite en tumulte, qui assaille en troupe. |
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. Gimel- Ayin. GWh |
. Racine onomatopée et idiomatique qui peint le mugissement du bœuf.
. GWhE. L'action d’ouvrir la gueule* , de mugir; toute clameur, toute vocifération.
. GWhD (R, comp.) Toute espèce de bruit, de fracas, de murmure.
. GWhSh (R. comp.) L’action de troubler, d'épouvanter par des clameurs et des vociférations.
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Commentaires, renvois et illustrations
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* Voir le terme Abîme.
murmure: voir la racine AT |
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Dalet ou D: Ce caractère appartient, en qualité de consonne, à la touche dentale. Il paraît que dans son acception hiéroglyphique, il était l'emblème du quaternaire universel; c’est-à-dire de la source de toute existence physique. Comme image symbolique, il représente le sein, et tout objet nourricier, abondant; Employé comme signe grammatical, il exprime en général l’abondance née de la division : c’est le signe de la nature divisible et divisée. L’hébreu ne l’emploie point comme article, mais il jouit de cette prérogative en chaldaïque, en samaritain et en syriaque, où il remplit les fonctions d’une sorte d’article distinctif.
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Dalet-Aleph. DA |
Cette racine est usitée en hébreu qu’en composition, est l’analogue de la R. DI qui porte le vrai caractère du signe de l’abondance naturelle et de la division. Le chaldaïque . qui l’emploie lui donne un sens abstrait représenté par les relations de, dont, ce, cette, de quoi.
L’ar. caractérise un mouvement qui se propage sans effort et sans bruit. |
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Dalet-Bet. DB |
Le signe de l’abondance naturelle, réuni par contraction à la racine.symbole de toute propagation génératrice, constitue une racine d’où se développent toutes les idées d’éfluence et d’influence, d’émanation, de communication, de transmission, d’insinuations
Tout ce qui se propage et se communique de proche en proche: un son, un murmure, une rumeur, un discours une fermentation , au propre, et au .figuré ; une vapeur ; tout ce qui procède lentement et sans bruit: une calomnie, une trame secrète, une contagion, |
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. Dalet-Het. DH |
Toute idée d’influence forcée, d’impulsion, d’expulsion, de contrainte.
L’ar.renferme le même sens en général. En particulier,est une sorte d’exclamation pour recommander le secret ou imposer le silence à quelqu’un : chut |
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. Dalet-Phé final. DP final |
Racine inusitée en hébreu. L’arabe ou laisse entendre une sorte de frottement au moyen duquel on chasse le froid, on échauffe, on fomente.est encore, en arabe, une racine onomatopée et idiomatique, formée par imitation du bruit que fait une peau tendue que l’on frôle, ou que l’on frappe. L’hébreu rend cette racine par l’analogue ThP final . Nous la représentons en français par les mots tympan, tympanon, tympaniser, etc.. Dans l’arabe moderne signifie un tambour de basque, et aussi un gros tambour.
Le chaldaïque signifie une chose lisse comme une planche, une table. On trouve en hébreu DPI, pour scandale, opprobre. |
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Le caractère He ou E est le symbole de la vie universelle. Il représente l'haleine de l'homme, l'air, l'esprit, l'âme, tout ce qui est animateur et vivifiant Employé comme signe grammatical , il exprime la vie et l'idée abstraite de l'être. Il est, dans la langue hébraïque, d'un grand usage comme article.
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Hé-Gimel. EG |
EG. Toute idée d'activité mentale, de mouvement de l'esprit, de chaleur, de verve. Il est facile de reconnaître ici la racine . AG, que le signe de la vie spiritualise.
. Toute agitation intérieure; tout ce qui émeut, remue, excite; l'éloquence, la parole, un discours, une pièce oratoire |
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Hé-Dalet. ED |
ED. Comme la racine AD , dont elle n'est qu'une modification, la racine ED s'attache à toutes les idées d'émanation spirituelle, de diffusion d'une chose une par sa nature, comme l'effet du son, de la lumière, de la voix, de l'écho.
La racine hébraïque ED se retrouve dans l'arabe . qui s 'applique à toute espèce de son, de murmure, de bruit; mais par une déviation naturelle, la racine arabe étant devenue onomatopée. et idiomatique, le verbe a signifié démolir, abattre, renverser, par similitude .du bruit que font les choses que l'on démolit. |
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Hé-Samekh. ES |
ES. Racine onomatopée et idiômatique, qui peint le silence. L'arabe semble indiquer une sorte de murmure sourd, comme quand un troupeau paît dans le calme de la nuit. |
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Hé-Phé final. EP final |
EPh. Cette Racine que le génie hébraïque n'emploie qu'en composition, constitue dans l'ar. une onomatopée qui peint un souffle qui s'échappe vivement et légèrement. C'est, comme verbe, l'action d'effleurer, de toucher légèrement, de s'esquiver, etc..
Voirla racine APh. |
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Hé-Goph. EQ |
L'arabe indique un mouvement extraordinaire en quelque chose que ce soit ; une marche impétueuse, un discours véhément; un délire, un transport. |
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Hé-Sin. ESh |
ESin. Racine. inusitée en hébreu. L'ar. signifie proprement s'amollir et devenir tendre. Comme racine onomatopée, indique un concours tumultueux de quelque chose que ce soit. |
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